27 mai 20204 min de lecture

Génocide homosexuel, COVID-19 et mariage forcé : Comment se passe la vie en Tchétchénie ? 💥

En Tchétchénie, sous le règne du dictateur Ramzan Kadyrov ami fidèle de Vladimir Poutine, certains citoyens sont obligés de s'enfuir pour pouvoir être libre.

1° L'homosexualité en Tchétchénie

En Tchétchénie, l'homosexualité n'est pas vraiment un sujet "tabou" mais est plutôt malheureusement un sujet de rigolades pour le gouvernement dictatorial tchétchène. D'un point de vue externe face à la situation en Tchétchénie, la situation en Tchétchénie est grave .

Qu'est ce que c'est qu'être homosexuel en Tchétchénie ? 😰

Des médias indépendants russes nous renseignes : Etre homosexuel en Tchéchénie c'est déjà devoir se cacher par peur d'être recherché, violenté (physiquement, moralement, sexuellement), tués par sa propre famille ou assassiné dans des camps secret se trouvant en Tchétchénie, des camps antis -gays où les gays sont battus, violés, forcés de dénoncer d'autres gays ...

En Tchétchénie, tous les homosexuels doivent se cacher ou alors fuir le pays ce qui est très difficile car si les autorités tchétchènes ont juste des soupçons d'homosexualité il est légal de les emmener dans ces camps .

Le pouvoir tchétchène dément ces accusations : Selon le porte parole tchétchène, la question de ce génocide ne se pose même pas puisque il n'y a pas d'homosexuels en Tchétchénie et que selon Kadyrov de toute façon les homosexuels sont des diables qu'il faut faire disparaitre ...

Si ces faits s'avéraient exact, Kadyrov pourrait être accusé de crime contre l'humanité.

La Prof Doc 🤓 : Le discours de Ramzan Kadyrov extrêmement violent et va à l'encontre des droits de l'homme ! En France ce sont des paroles qui seraient punie par la loi, ici si vous êtes homosexuel la loi vous protège comme n'importe quel autre citoyen ! Voici ce que vous risquez si vous attaquez quelqu'un sur sa sexualité.

La diffamation est punie de 12 000 € d’amende lorsqu’elle est proférée par des discours, cris ou menaces dans des lieux publics, mais aussi lorsqu’elle est diffusée par écrit, dessin ou image. Si le caractère homophobe ou transphobe est retenu, la peine encourue est portée à un an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. La diffamation privée est punie d’une contravention de 38 €. Si le caractère homophobe ou transphobe est retenu, la peine encourue est portée à 1 500 €.
L’injure est punie de 12 000 € d’amende lorsqu’elle est proférée par des discours, cris ou menaces dans des lieux publics, mais aussi lorsqu’elle est diffusée par écrit, dessin ou image. Si le caractère homophobe ou transphobe est retenu, la peine encourue est portée à six mois d’emprisonnement et 22 500 € d’amende.
Les appels téléphoniques malveillants sont punis d’un an d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.
La provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence. La peine encourue est d’un an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.

Un activiste qui manifeste contre la persécution des homosexuels en Tchétchénie, en face de la Chancellerie à Berlin, le 30 avril. Photo John Macdougall. AFP

2° Coronavirus sous la dictature

Selon le journal Novaya Gazeta, le dictateur Ramzan Kadyrov ferait régner la terreur et la violence pour lutter contre la pandémie . Le journal dénonce plusieurs faits : les personnes atteintes par le Covid-19 restent chez elles, même si elles ont très peu de chance de s'en sortir sans aller à l'hôpital car dehors elles risqueraient de se faire taper, matraquer, violenter . . . Le président en personne a répondu à ces accusations sur Instagram : «Je préfère frapper une personne qu’en enterrer 1 000. C’est pour ça que je prends des mesures très dures. S’il faut, je frappe à coups de matraque. S’il le faut, je jette en prison dans une cave, mais je défendrai mon peuple.»

D'ailleurs le 6 février dernier, Elena Milachina, la correspondante en Tchétchénie du journal, avait été agressée dans le hall de son hôtel, peu de temps après, selon elle, avoir reçu des menaces de Kadyrov.

Peu de temps avant son assassinat en juillet 2009, la militante des droits de l’homme et journaliste à Novaya Gazeta Natalia Estemirova avait elle aussi été menacée de mort. Anna Politkovskaïa, assassinée à Moscou en 2006, couvrait également la Tchétchénie pour le journal.

Le dirigeant tchétchène, Ramzan Kadyrov, en visite dans un hôpital de Grozny le 20 avril 2020. —Grozny TV Channel/TASS/Sipa USA/

3° Mariage forcé de mineure en Tchétchénie

Pourtant illégal en Russie, et donc réciproquement illégal en Tchétchénie, certains mariages forcés avec des mineurs sont légaux en Tchétchénie .

Cela a été le cas pour la jeune fille Kheda Goylabiyeva âgée de 17 ans contrainte de se marier avec un homme d'état tchétchène Nazhud Guchigov, âgé de 46 ans en 2015 , le président Kadyrov ne s'est absolument pas caché de ce mariage, pour lui : «C'est le mariage du millénaire» et d'ailleurs il n'y a point que le président tchétchène qui s'est vanté de cette union, d'autres dirigeants tchétchènes aussi : "Les femmes sont flétries dès l’âge de 27 ans" et "ressemblent à des quinquagénaires russes".

Et devinez qui a mis au grand jour dans la presse ce mariage : Novaya Gazeta ...

La journaliste à l’origine des révélations sur ce mariage forcé, a décidé de quitter la Tchétchénie, pour des raisons de sécurité.

La prof doc 🤓 : L'union contrainte d'une mineure tchétchène avec un dirigeant bien plus âgé et déjà marié a déclenché l'indignation sur les réseaux sociaux. En réaction, le président tchétchène veut bâillonner la liberté de paroles des femmes. 😕 - Figaro 23/05/15